Savoir dire non : des méthodes simples et des exemples concrets pour refuser sans culpabiliser

30 Juin 2025

Aujourd’hui, on va parler d’une compétence essentielle : savoir dire non. Comme tout le monde, vous avez certainement déjà accepté une demande ou une sollicitation alors que vous n’en aviez ni le temps ni l’envie. Et peut-être aussi manqué une opportunité parce que vous n’avez pas su poser vos limites. Que ce soit à un proche, un client ou un collaborateur, refuser sans culpabiliser est souvent un véritable défi. Pourtant, en tant d’entrepreneur, chaque oui, non ou stop a un impact direct sur votre business : chiffre d’affaires, développement, réputation, etc. Même s’il est normal d’avoir peur de la réaction de l’autre face à un refus, savoir dire non est une compétence qui s’apprend

Je vais donc vous aider à réussir à dire non sans culpabiliser, grâce à plusieurs méthodes et exemples concrets. Voici une partie du programme qui vous attend : la méthode de l’empathie et de l’alternative, les schémas récurrents, des conseils pour développer votre assertivité, comment repérer quand dire oui, etc. Et en fin d’article, je partagerai avec vous ma stratégie pour dire stop quand vous voulez arrêter un projet auquel vous aviez pourtant dit oui. Allez, c’est parti !   

APPRENEZ À SAVOIR DIRE NON AVEC LA MÉTHODE DE L’EMPATHIE ET DE L’ALTERNATIVE   

Voici une méthode en 3 étapes pour dire non : 

  1. L’empathie → Montrez à votre interlocuteur que vous comprenez son besoin en reformulant sa demande.
  2. Le non → Expliquez la raison de votre refus de manière claire.
  3. L’alternative → Proposez une solution qui peut répondre, au moins en partie, au besoin exprimé par votre interlocuteur. 

Par exemple, une personne vous demande de créer un site Internet en 24 heures :

  • L’empathie → « Je comprends votre besoin d’avoir un site Internet pour demain ».
  • Le non → « Malheureusement, j’ai déjà des engagements envers d’autres clients. Je ne peux donc pas respecter ce délai. ».
  • L’alternative → « Par contre, je peux vous proposer de réaliser un devis et vous faire passer en priorité juste après mes engagements en cours. Vous aurez ainsi votre site Internet d’ici (insérez la deadline) ».  

Savoir dire non est essentiel pour prendre les bonnes décisions, vous libérer du temps et de la charge mentale. Comme l’a dit le conférencier Josh Billings, la moitié des problèmes de notre vie viennent du fait d’avoir dit oui trop vite et non trop tard ! 

Être capable de dire non, que ce soit en business ou dans votre vie personnelle, fait partie de votre responsabilité. Les autres ont le droit de faire une demande, mais vous avez, vous, la responsabilité de poser vos limites. Vous ne pouvez pas tenir l’autre pour responsable de la réponse que vous choisissez de lui apporter.

Petite astuce si à cette étape le non est encore trop difficile à formuler : le « pas maintenant » peut vous sauver 😉. Il vous laisse le temps de réfléchir avant de vous engager dans un projet potentiellement chronophage et énergivore.

Cette première méthode n’est qu’un début. Vous allez maintenant pouvoir identifier précisément pourquoi vous avez peur de dire non, comprendre comment développer votre assertivité, poser vos limites, etc.   

IDENTIFIEZ POURQUOI VOUS N’OSEZ PAS DIRE NON  

L’éducation joue un rôle majeur dans notre capacité à savoir dire non. Et croyez-moi, je parle en connaissance de cause 😅. Pendant toute mon enfance, mes parents m’ont appris, en tant qu’aînée d’une fratrie de quatre enfants :

  • À être une gentille fille qui dit oui.
  • Le sens du sacrifice.
  • Que dire non n’était pas poli.
  • Qu’il ne fallait pas faire de vagues.

On ne m’a jamais appris à dire non, à poser mes limites, ou à faire passer mes besoins avant ceux des autres. Pour autant, je pars du principe que tous les parents font de leur mieux, avec les outils et les valeurs qu’ils ont. À nous, une fois adultes, de faire le tri, d’apprendre à nous positionner et à dire non. 

Et même si ne pas savoir dire non m’a menée à un certain moment à l’épuisement, tout n’est pas négatif pour autant. Cette éducation m’a aussi permis, à sa manière, de développer rapidement mon business TheBBoost. En effet, à mes débuts j’ai dit oui à toutes les opportunités, j’ai fait passer mes clients en priorité, etc.  

COMPRENEZ CE QUE L’ABSENCE DE LIMITES PEUT COÛTER À VOTRE BUSINESS 

« La manière dont tu te traites enseigne aux autres comment te traiter » (citation vue sur TikTok… chacun ses références 😁).  

Autrement dit, si vous ne posez jamais vos limites, pourquoi les autres vous ménageraient-ils ? Si vous n’exprimez pas clairement vos besoins, vos proches, vos clients et tous ceux qui vous entourent risquent d’accaparer votre temps et parfois vous manquer de respect, même involontairement. 

Eh oui, ce n’est pas à eux de deviner où s’arrêtent vos limites ni de vérifier s’ils ne sont pas en train de les piétiner. Après tout, chacun de nous a ses filtres, son éducation, ses biais, etc. Et puis, il y a évidemment aussi ceux qui testent, qui abusent, et qui attendent simplement qu’on leur dise stop ✋🏼. 

Alors, quelle est la solution ? Savoir dire non ! Guillaume Declair, dans son excellent livre « La 25e heure : les secrets de productivité de 300 startuppers qui cartonnent », explique qu’il vaut mieux un non clairement expliqué en cinq minutes qu’un oui qui vous engage, malgré vous, sur toute une journée ou plus.

En effet, dans votre business, ne pas savoir dire non peut entraîner :

  • Une dilution de votre énergie.
  • Une baisse de votre productivité.
  • De meilleures opportunités manquées, etc.

Voici maintenant un exemple concret, qui remonte à quelques mois, où je n’ai pas réussi à poser mes limites 😞 :

  • Je suis invitée à une table ronde sur l’influence des réseaux sociaux dans la formation professionnelle. 
  • L’objectif est de créer un pont entre la formation classique et l’infopreneuriat. Je vais pouvoir mettre en avant le fait que beaucoup de professionnels proposent des formations en ligne de qualité qui ne répondent pourtant pas aux standards Qualiopi, CPF, etc.
  • Une semaine avant l’événement, un intervenant est remplacé par un ancien haut cadre de la Caisse des Dépôts.
  • Durant la dernière réunion de préparation, il tient des propos méprisants, allant jusqu’à dire « les personnes comme Aline… les crocodiles dans la rivière et les lions sur la berge ».
  • Je me sens rabaissée, ainsi que toute l’industrie de l’infopreneuriat, mais je n’ose pas réagir, car mon éducation m’a appris à préserver un semblant de paix plutôt qu’à créer le moindre conflit.
  • Résultat → J’attends la fin de la réunion sans rien dire, puis j’appelle l’organisatrice et je me désiste en notifiant que selon moi les règles du jeu ont changé. En effet, ce n’est plus un échange, mais plutôt une confrontation.

Je ne sais toujours pas si me désister était la meilleure décision. J’aurais clairement dû poser mes limites plus tôt et dire à cet homme que je n’étais pas d’accord avec ses propos.     

EXPLOREZ VOS CROYANCES ET VOS SCHÉMAS RÉCURRENTS 

Pour savoir dire non, il est essentiel d’entamer un travail d’introspection, seul ou accompagné (coach, psychologue ou les deux), afin de repérer :

Par exemple, grâce à un accompagnement avec un coach en leadership et une psychologue, j’ai pris conscience que je culpabilisais de dire non et j’étouffais souvent mes besoins pour ne pas créer d’émotion négative chez l’autre.

DÉVELOPPEZ VOTRE ASSERTIVITÉ POUR DIRE NON SANS CULPABILISER

Apprenez à vous connaître à travers vos valeurs et vos non négociables

L’assertivité est la capacité à énoncer et poser clairement ses limites, puis à les faire respecter sans culpabiliser pour préserver son énergie, ses valeurs et ses besoins. 

Pour savoir dire non, vous devez être assertif et donc apprendre à vous connaître en identifiant :

  • Vos valeurs.
  • Vos limites non négociables.
  • Vos besoins essentiels. 

Croyez-moi, ce travail est indispensable, même quand on pense se connaître parfaitement (toute ressemblance avec une entrepreneure existante serait purement fortuite 😅).

Pour chaque valeur, définissez précisément les besoins et les non négociables qui en découlent. Vous allez peut-être être surpris de voir, comme moi, que certaines personnes dans votre vie ignorent souvent vos non négociables.

Voici un exemple précis : 

  • Une de mes valeurs → La liberté. 
  • Ma limite non négociable → Je refuse d’évoluer dans un environnement qui a une forme de contrôle sur moi, m’impose une façon d’être ou me donne une responsabilité émotionnelle qui n’est pas la mienne. 
  • Le besoin qui en découle → J’ai besoin d’entretenir des relations avec des personnes qui respectent et comprennent mon besoin de liberté et d’indépendance. Par exemple, des personnes qui ne me font pas culpabiliser parce que je ne suis pas disponible ou que je ne réponds pas assez vite à leurs messages.  

Reconnectez-vous à vos émotions sans culpabiliser

Savoir dire non passe aussi par une bonne connexion avec vos émotions et vos ressentis. Si votre tête dit oui, mais que votre corps vous dit non, écoutez-le !

Généralement, vos réactions physiologiques vous aident à reconnaître ce qui est ok pour vous et ce qui ne l’est pas : boule dans le ventre, tête qui rentre dans les épaules, langue qui se colle au palais, etc. 

Par exemple, je me suis rendu compte en début d’année que je pleurais presque tous les jours depuis un an et demi, alors qu’avant c’était très rare. Mon corps essayait simplement de me faire passer un message.

Alors, gardez en tête qu’une sensation viscérale est souvent une raison suffisante pour dire non 😉.

Faites preuve d’intelligence sociale pour savoir dire non

Savoir dire non est essentiel, mais l’assertivité ne signifie pas non plus monter sur ses grands chevaux dès qu’un besoin n’est pas rempli. Il faut aussi faire preuve d’intelligence sociale pour interagir avec les autres ❤️.

Par exemple :

  • Une de mes grandes valeurs est la liberté.
  • Je participe à un repas de famille qui dure six heures.
  • Au bout de quatre heures, j’en ai assez. 

Être assertive ne veut pas dire que je vais brusquement me lever en déclarant que ma liberté n’est pas respectée avant de partir sur le champ 😁.

Dans ce cas, je peux simplement exprimer mon besoin de calme et aller faire une sieste. Ou choisir de prendre sur moi, en me rappelant que ce repas n’a lieu que quelques fois par an et que je veux en profiter.

L’idée, quand on connaît ses valeurs, ses non négociables et ses besoins, n’est pas forcément de se dire qu’à partir de maintenant, quoi qu’il arrive, ils seront respectés à la lettre 😉. 

REPÉREZ LES BONNES ET LES MAUVAISES RAISONS DE DIRE OUI  

Les bonnes raisons de dire oui

Pour savoir dire non, vous devez identifier les bonnes raisons de dire oui. Par exemple : 

  • Pour saisir des opportunités et avancer vers vos objectifs → Lorsque vous lancez votre business, dire oui à un maximum de propositions peut soutenir le développement de votre activité. C’est ce que j’ai fait à mes débuts en acceptant toutes les interviews, articles invités, collaborations sur les réseaux sociaux, etc. Cet effet cumulé m’a permis de construire une grande visibilité et de développer mon entreprise à grande échelle.
  • Pour nourrir vos valeurs → Vous pouvez dire oui uniquement pour nourrir vos valeurs et apprécier le moment présent, sans pour autant attendre un quelconque retour sur investissement 🙂.

La peur comme mauvaise raison de dire oui

Apprendre à dire non, c’est garder en tête que la peur n’est jamais une bonne conseillère. La peur est un signal d’alarme qui vous invite à explorer ce qui est en train de se jouer.

Parmi les mauvaises raisons de dire oui, on retrouve toutes sortes de peurs :

  • La peur de blesser l’autre.
  • La peur de manquer d’argent, etc. 

SACHEZ DIRE STOP QUAND LES CONDITIONS CHANGENT   

Savoir dire stop semble parfois plus compliqué que de savoir dire non (c’est mon cas 😬). À l’étape du non, vous n’êtes pas encore engagé. Mais dire stop implique d’arrêter un projet auquel vous avez dit oui précédemment. 

Ce n’est pas un problème en soi, mais en ce qui me concerne, j’ai parfois l’impression, à tort, de renier mon intégrité ou de trahir ma parole et mes engagements. Ce qui génère de la culpabilité

Selon moi, la manière la plus diplomatique de dire stop est d’observer et de mettre en avant un changement depuis votre accord. Appuyez-vous sur un élément factuel.

Par exemple : 

  • J’accepte une table ronde pour créer un pont entre la formation professionnelle et l’infopreneuriat.
  • À quelques jours de l’événement, un intervenant est remplacé par un autre qui tient des propos méprisants sur mon industrie et moi-même.
  • J’explique que les règles du jeu ont changé et je me désiste.

Si dire stop est trop inconfortable, n’oubliez pas que vous pouvez proposer une alternative. Dans ce cas précis, j’aurais pu recommander un autre intervenant de mon réseau pour me remplacer. 

Évidemment, vous pouvez tout à fait dire stop sans aucune justification, sans que rien n’ait changé 😉. Mais, dans le milieu entrepreneurial, quand on dit oui à un prospect, un prestataire ou une collaboration et que l’on souhaite finalement tout arrêter, justifier un minimum sa décision passe toujours mieux. 

D’ailleurs, dans son livre « Influence et persuasion », Robert Cialdini mentionne une étude menée dans une université où un étudiant demande à passer devant tout le monde à la photocopieuse. Lorsqu’il justifie sa demande, il obtient beaucoup plus de oui que lorsqu’il demande simplement la permission de passer en priorité. 

Vous n’avez donc pas besoin d’une grande excuse pour dire stop, mais si vous avez remarqué un changement, autant le mettre en avant !


Vous l’avez vu, savoir dire non est une compétence qui s’apprend. La méthode de l’empathie et de l’alternative est un excellent point de départ. Mais pour dire non sans culpabiliser, prenez le temps d’identifier pourquoi vous n’osez pas exprimer un refus. Apprenez à poser vos limites. Explorez vos croyances, vos schémas récurrents et développez votre assertivité en vous appuyant sur vos valeurs, vos non négociables et vos besoins. Le tout avec une pointe d’intelligence sociale ! Distinguez aussi les bonnes des mauvaises raisons de dire oui et osez dire stop quand c’est nécessaire. Et si vous avez envie de faire passer votre business à l’étape supérieure, rejoignez-moi à mon événement en présentiel The B Show. À la clé : des conférences inspirantes, du passage à l’action et des rencontres pour agrandir votre réseau !


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